Des Mondes Imaginaires

Kriss F. Gardaz

Kriss, peux-tu décrire ton parcours en quelques lignes?

J’ai décidé d’aller au bout de mes envies littéraires à 40 ans, ma crise de la quarantaine en quelque sorte. En septembre 2010, j’ai donc commencé à écrire les premières lignes des « Voyageurs des miroirs », avec l’idée d’en faire une petite histoire pour les enfants. Mais rapidement s’est imposée à moi la nécessité d’un projet plus vaste, celui d’une trilogie. Fin 2011, je décidais d’autoéditer le premier tome. Puis, sur les conseils de libraires, de recontacter quelques éditeurs. J’ai eu la chance de signer un contrat en juin 2012 aux Editions du Préau qui ont repris le tome 1 et édité le tome 2, « Les Chats d’argent », en 2013.

D’où t’es venue l’idée de traverser les mondes à travers des miroirs? Pourquoi cet objet? A t-il une signification précise pour toi?

L’idée m’est venue en 2001. Afin de rassurer mon beau-fils qui avait peur des trolls, j’avais imaginé un village de « gentils trolls » derrière le miroir de sa chambre. Les trolls de lumière étaient nés, l’idée de traverser des miroirs et de se retrouver dans d’autres mondes aussi.

Personnellement, je n’aime pas me regarder dans un miroir. Par contre cela me plaît d’imaginer d’autres existences derrière mon reflet.

Néanmoins, je pense que cela n’est pas très original. Le miroir est un objet symbolique important et récurrent dans la littérature jeunesse.

Quel est le monde que tu as préféré créer dans tes romans?

Le monde des géants est celui pour lequel je me suis sentie le plus inspirée. Pendant plusieurs mois, j’étais vraiment « dedans ». Je voulais qu’il soit à la fois proche du nôtre et qu’en même temps, on se sente vraiment « ailleurs ». Comme une sorte de projection négative de ce que pourrait devenir notre société. J’ai voulu dénoncer certaines dérives judiciaires et juridiques, ainsi que l’absurdité des systèmes de caste et l’Apartheid, tout en plaçant quelques personnages formidables. Car des gens biens, on en trouve partout. Condamner les travers d’un pays ne veut pas dire condamner chacun de ses habitants. Au contraire.

Quelles sont tes sources d’inspiration?

Mes rêves, mes indignations, mes coups de colère ou d’amour. J’observe beaucoup les gens, j’aime extrapoler à partir d’un sourire, d’un mot. J’invente sans arrêt des histoires. Ecrire me permet juste d’en poser quelques-unes sur le papier, de mieux les construire aussi. Et de les partager bien sûr.

Sur un plan littéraire, je pense que les romans de Jules Verne et de Victor Hugo m’ont donné envie d’écrire des histoires pleines d’aventures, tout en n’oubliant pas de leur donner une dimension sociale.

As-tu d’autres projets côté écriture?

Oui, je peux d’ores et déjà te dire, que d’autres personnages et d’autres intrigues se bousculent dans ma tête et attendent impatiemment d’en sortir.

Mais il me faut d’abord achever l’écriture du dernier tome des Voyageurs des miroirs qui sortira en octobre 2014…

Ngaciam de m’avoir proposé cette interview Kriss! On attend avec impatience la suite... :)