Des Mondes Imaginaires

Des Mondes Imaginaires

L'enfant papillon, de Gabrielle Massat

Note de l'auteure : Si toi aussi tu trouves qu'elle claque, fais la danse des canards avec moi! Hein? Quoi "pas question"?

Euh... ma réponse? Nan, désolée je suis instit' et la danse des canards, ba... c'est pas assez dingue pour moi, je fais pire tous les jours :P En clair, je fais la danse des canards si tu fais la danse des éléphants hé hé "Comment ça? tu connais pas?!"

 

Sur le site de Lecture Academy :  ICI

Pour découvrir un extrait :  ICI

Le blog officiel de l'auteure :  ICI

Page Facebook officielle de l'auteure :  ICI

 

L'histoire :

 

C’est au XXIIe siècle que la Cité a été frappée par un virus mortel. Depuis lors, les habitants vivent emmurés pour endiguer le fléau. Des messages de l’Extérieur, relayés par le gouvernement militaire, promettent une libération qui ne vient pas. Maïa, sous-lieutenant de 17 ans, rêve de quitter sa ville natale et cherche une faille dans les murs de la Cité. Mais un jour, son mentor Dimitri est condamné pour trahison par sa faute. La nécessité de s’échapper devient alors beaucoup plus urgente. Elle n’a qu’une seule piste : retrouver la trace du mystérieux « Enfant Papillon », seul habitant de la Cité à avoir jamais franchi le mur. Elle va pouvoir compter sur l’aide de Zéphyr, un tueur à gages atrocement défiguré, et Nathanael, un individu contaminé par le virus.

 

Maïa Freeman, 17 ans.
Grade : Sous-lieutenant.
Statut : Étroitement surveillée.
Arme : L’Enfant Papillon.

Le monde de Maïa s’écroule quand Dimitri, son mentor, est condamné à la torture par sa faute. Déterminée à le soustraire à sa destinée, elle décide de braver l’interdit absolu : elle va tenter de franchir les murs de la Cité. La seule chance de survie pour Dimitri réside à l’extérieur, dans ce monde désertique dont on est sans nouvelles depuis la Grande Épidémie. 
Traquée par sa hiérarchie, épaulée par un étrange tueur à gages et un jeune homme opprimé pour sa différence, Maïa entame alors une implacable course contre la montre. En ligne de mire : l’Enfant Papillon, un être légendaire qui détiendrait le moyen de sortir. 

Elle a un mois.
Un mois pour sauver leurs vies et conquérir leur liberté.

 

Ma chronique :

 

Quelle n'a pas été ma surprise en constatant l'âge de l'auteure! Pas encore 25 ans et autant de talent?! Elle a tout de même gagné le tremplin Black Moon!

Je fouille un peu et sur son blog, elle mentionne "LA B.O.: Palabra mi amor de Shaka Ponk. Parce que c'est en écoutant cette chanson que j'ai eu l'idée du roman (allez savoir pourquoi... XD)"

Wahouuuuu et en prime elle a de bons goûts musicaux!

 

Bon gardons la tête froide, lisons et nous verrons bien...

 

Une dystopie... un cadre post-apocalyptique... c'est la mode... Hum... voyons voyons... va-t-elle sortir du lot?

*Lecture*

 Et... je réitère mes propos! À peine 25 ans et déjà autant de talent! Ce roman sombre et haletant s'est révélé captivant!

Les personnages :

Maïa est une jeune fille solide au tempérament bien trempé. Elle a soif de liberté et désire plus que tout sortir de la Cité. 

Dimitri, son mentor, veut la protéger. Sa force n'est pas sans faille et on a du mal à un moment donné de cerner le personnage. 

Nathanaël, un lazul, rebus de la société, parce qu'il en faut, histoire de se défouler sur quelqu'un afin de ne pas finir fou à cause de l'enfermement au coeur d'une Cité - Dictature. Nathanaël a cette force qu'ont les personnes haïes, méprisées par les sociétés trop aveugles pour voir plus loin que le bout de leur nez. C'est le personnage principal du roman, selon moi. Fragile et fort en même temps.

Zéphyr, le tueur à gages au coeur tendre. Un paradoxe à lui tout seul.

Le roman tourne autour de ces quatre personnages principaux. Le suspense est parfaitement bien ficelé, l'histoire est cohérente même lorsque les quatre comparses sont dans le pire des pétrins! Chacun joue un rôle important dans la recherche de l'Enfant papillon, celui qui aurait réussi à franchir les Murs de la Cité vers l'Extérieur. 

Ce roman mélange tous les ingrédients du succès: une société pourrie gangrénée par une dictature militaire qui se veut protectionniste, des murs infranchissables, un huit clos intenable au coeur d'une Cité bien orchestrée selon des classes sociales définies, une envie intenable de fuir loin de tout cela. 

L'écriture est fluide et même si elle s'adresse à un public d'ado, je la trouve très "mature". Tout est intelligemment rédigé. Les caractères des personnages, si différents, et si détaillés font la force de ce roman et ajoutent au côté réaliste et possible de l'histoire. 

Ce roman entraîne "une réflexion sur la privation de liberté et la ségrégation".

La liberté. Selon moi, il est strictement impossible de priver quelqu'un de sa liberté sans amener un jour autrui à se rebeller, à faire gronder une révolution. Qui accepterait de se laisser enfermer et de croire des militaires qui usent de la torture, le "châtiment" pour faire régner l'ordre? Qui accepterait l'enfermement, sans une sensation de claustrophobie intense? Voir des murs immenses sans avoir le droit de les franchir? car il ne s'agit pas de ne pas pouvoir mais de ne pas en avoir le droit. Sous prétexte de ne pas transmettre le virus à un Extérieur dont seuls les dirigeants de la Cité ont le droit de côtoyer?! Il y a ceux qui subissent, ceux qui écoutent et obéissent sans se poser de questions et ceux qui réfléchissent, ceux qui agissent. Maïa, Dimitri, Nathanaël et Zéphyr useront de leur intelligence pour que plus jamais personne ne les prive de leur liberté.

La ségrégation. Les lazul. Ces êtres faibles dont le virus enfouit en eux les ronge peu à peu. Dans une société meurtrie, décimée par un virus, le paradoxe même est d'user de violence envers les plus faibles au lieu de les soutenir. Quand les êtres humains vivent des atrocités, il s'agit sans doute de la seule "espèce" à se défendre contre ces atrocités par un comportement encore plus ignoble. Dans ce roman, l'auteure retrace le parcours de ces êtres aux cheveux bleus, dont le mépris de la société toute entière n'est pas sans rappeler la ségrégation raciale aux Etats-Unis, l'attaque des Juifs par les nazis... on sait combien l'être humain peut être empreint de folie à grande échelle lorsqu'il est mal informé. Les récents événements de l'actualité montrent d'ailleurs à quel point l'Homme n'est pas aussi intelligent qu'on le croit à force de répéter les mêmes erreurs de décennies en décennies. Un jour peut-être, les êtres humains comprendront-ils l'importance de se serrer les coudes au delà des "races, religions, sexes, positions sociales"... Que sommes-nous à l'échelle de l'Univers? Pour le moment, juste des imbéciles bons à s'entretuer pour diverses raisons et à détruire ce qui nous sert à tous de logement : la Planète. Suis-je négative? réaliste? alarmiste? Peu importe... Seule la réflexion importe...

 

Je vous conseille donc de lire ce roman.

Parce que l'Enfant papillon, c'est un peu nous en quelque sorte.

Parce que la liberté doit être pour tous.

Parce qu'il est des comportements humains incohérents et inconcevables.

 

J'ai lu qu'une suite serait possible mais rien n'est sûr... (voir cette interview chez Lirado :  ICI)

J'espère vraiment qu'il y en aura une... au son de Shaka Ponk! ;)

 

 

 

 

 

 

 

 



31/03/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 17 autres membres